jeudi 30 juillet 2015

Sevrage et socialisation primaire - À quel moment adopter un chiot ?

Le minimum légal pour l'adoption d'un chiot est de 8 semaines. Le chiot est alors considéré comme viable parce qu'il est sevré.
Le chiot est effectivement sevré mais il n'a pas pour autant fini ses apprentissages naturels pendant sa socialisation primaire.

Chiots en train de manger
source : http://www.chien.nozamis.com

En quoi consiste exactement le sevrage ?

Le sevrage est la période pendant laquelle un chiot va passer d'une alimentation lactée (lait maternel) à une alimentation solide (viande, os charnu, croquettes). Le sevrage n'implique rien d'autre que cela.

Cette période débute généralement aux alentours de la 4ème semaine ; ce qui peut être influencé par la race (gabarit et besoins alimentaires différents), le nombre de chiots à allaiter et la propre capacité de la mère à produire du lait.
Pendant les 3-4 semaines qui vont suivre, plusieurs choses vont changer pour permettre cette transition alimentaire.
  • La mère des chiots va peu à peu restreindre l'accès à ses mamelles. C'est un comportement naturel induit par :
    • la pousse des dents de ses petits qui commencent à faire mal
    • la capacité de la mère à fournir suffisamment de lait à des chiots qui grandissent vite
    • la nécessité biologique à initier la période de détachement
  • Les chiots vont de plus en plus s'intéresser au monde qui les entoure et, notamment, à ce qu'ils peuvent ingérer. Il n'est pas rare de voir pendant cette période des chiots traîner avec curiosité autour des repas de leur mère.
  • La consommation de lait maternel va diminuer en même temps que l'ingestion d'aliments solides va augmenter
Comme je le disais dans mon article "Croquettes : lobby et malbouffe pour les chiens", les propriétaires de chiens ont souvent tendance à penser que les croquettes sont la seule alimentation possible. Le réflexe est le même quand on parle de sevrage et d'alimentation pour les chiots.
Certains conseilleront d'humidifier les croquettes pour les transformer en bouillie. Ceci afin de les rendre plus facilement mangeable par les chiots.
Comme pour l'alimentation des chiens, les croquettes ne sont pas la seule option pour les chiots en plein sevrage. Et heureusement sinon cela ferait des millénaires que l'espèce chien domestique aurait disparu.
Viande crue, os cru, jaune d’œuf cru et légumes cuits sont parfaitement envisageables ; à condition de respecter certaines règles pour les rendre plus facilement mangeables.
Des sites spécialisés en alimentation crue pourront vous fournir de nombreux détails là dessus.
- Tribu carnivore
- B-a-r-f.com
- The Natural Dog - en anglais

La socialisation primaire

Le début de la socialisation primaire coïncide avec le début du sevrage (voir au dessus). Cette période s'étend en moyenne jusqu'aux environs des 3 mois du chiot (12-14 semaines).
On remarque dès à présent que la fin du sevrage et celle de la socialisation primaire ne sont pas identiques. J'insiste vraiment sur ce point car j'entends souvent que le sevrage est confondu avec la fin des apprentissages naturels et que la présence de la mère et de la fratrie n'est plus requise. C'est un abus de langage qui peut conduire à adopter un chiot trop tôt.
En prenant un chiot à 8 semaines, il sera effectivement sevré mais il aura encore des choses à apprendre de ses congénères.

La socialisation primaire - éthologues et biologistes préfèreront imprégnation ou empreinte - est un processus d'apprentissage par lequel le chiot va acquérir les bases de ses compétences sociales. Au-delà de ça, toute cette période va aussi avoir un impact sur son développement et son devenir d'adulte, sur ses capacités cognitives et sur sa personnalité.

Voici une belle analogie avec la socialisation primaire :

"Pour utiliser une métaphore informatique, l'imprégnation change le hardware (puce électronique avec sa vitesse et sa puissance de traitement de l'information et tout la circuiterie électronique), la socialisation ultérieure modifie les softwares, les programmes. Si le hardware est faible, les programmes ne pourront pas tourner de façon optimale. L'imprégnation booste le hardware"
Joël Dehasse - Tout sur la psychologie du chien

1 - l'identification à l'espèce

Pendant la socialisation primaire, le chiot apprend à s'identifier aux autres individus de son espèce. Le chiot sait qu'il est un chien. Dès lors, il sera parfaitement capable de faire la différence entre un chien (même d'une race différente de la sienne) et un individu d'une autre espèce. Pour un chien ayant connu la socialisation primaire, un humain ne peut pas être considéré comme un autre chien.

On peut notamment observer ce phénomène avec la télévision.
Un chien sera généralement assez peu intéressé par ce qu'il se passe dans une télé. En revanche, si des chiens passent à la télé, les sons qu'ils produisent et les mouvements qu'ils font pourront tout à fait le captiver.

2 - la communication

La socialisation primaire permet aussi au chiot d'apprendre à communiquer avec ses congénères. Par communiquer il faut surtout comprendre qu'il s'agit essentiellement de langage corporel et de rituels comportementaux. Toutes les postures et les micro-mouvements qui permettent à un chien de pouvoir interagir avec un autre sont appris pendant cette période de socialisation primaire. De plus, un ensemble de comportements peut faire partie d'un rituel d'interaction qui est parfaitement compréhensible par tous les chiens. Cela aussi le chiot l'apprend. Par mimétisme d'abord, par expérimentation ensuite.

3 - attachement et détachement

Le chiot est parfaitement capable de faire la différence entre n'importe quelle chienne et sa mère. Cet attachement biologique est nécessaire pour lui permettre de se nourrir auprès d'elle, de se coucher auprès d'elle, d'apprendre et de d'être rassuré.
Aux alentours de 4-5 semaines, une fois que le sevrage a débuté, la mère va commencer peu à peu à se détacher de ses chiots. Ce détachement est tout autant nécessaire que l'attachement initial. C'est ce qui va permettre aux chiots de devenir plus indépendants.
La mère va commencer par restreindre les tétées pour finir par complètement refuser.
Elle ira se coucher à l'écart des chiots et refusera qu'ils la suivent partout.
Les jeux entre chiots feront l'objet de toute l'attention de la mère au début. Elle finira par rapidement s'en désintéresser. Une fois qu'elle jugera que ses petits n'ont plus besoin d'elle.
Elle repoussera ses petits s'ils sollicitent son attention et son affection.

En milieu intraspécifique, le détachement est complètement achevé aux alentours de 4 mois pour les mâles. Un peu plus tard pour les femelles.

Il n'est pas nécessaire d'attendre qu'un chiot soit complètement détaché de sa mère pour l'adopter. L'adoption ne fera qu'accélérer ce processus naturel.
En revanche, une fois le chiot adopté, il est très important de respecter la nécessité biologique du détachement.
Plus d'informations à ce sujet dans mon article "Du manque affectif à la maltraitance psychologique".

4 - les auto-contrôles

Derrière ce terme est compris un ensemble d'apprentissages visant à faire acquérir au chiot la gestion de ses émotions, de ses gestes et de sa morsure.
Il est primordial que le chiot apprenne quand il doit s'arrêter dans un comportement qui peut être jugé comme indésirable ; par sa mère d'abord mais aussi par sa fratrie et les autres éventuels chiens qui l'entourent. Cela va lui permettre de mieux maîtriser ses mouvements et ses interactions mais aussi lui apprendra à canaliser son excitation.
Dans la plupart des cas, les auto-contrôles sont le résultat de conflits ritualisés et simulés.

Certains gestes de la mère envers ses petits peuvent paraître brutaux mais il n'y a aucune agressivité, aucune colère et surtout, aucune volonté de faire mal. Les chiots le sentent. Et après une "leçon" donnée par la mère, les chiots n'ont aucune difficulté à retourner jouer ou auprès d'elle.
On peut parfois voir une mère saisir la tête entière (ou une partie de la tête) d'un de ses chiots entre ses mâchoires pour l'inciter à s'immobiliser et à se calmer. Ce que le chiot fait très vite. Elle le laisse ensuite repartir après une éventuelle léchouille. On peut aussi voir une mère poursuivre ses chiots. Ces derniers se couchent à terre et roulent sur le dos pour signifier qu'ils ne veulent pas de conflit.
En revanche, contrairement à une croyance populaire, aucune mère ne prend ses chiots par la peau du cou pour les réprimander. C'est un mythe.
Voir mon article "Prendre un chien par la peau du cou".

Pour le contrôle de la morsure, c'est surtout entre chiots que ça va se passer, et pendant les phases de jeu.
Le rituel consiste à ce que pendant un jeu (de poursuite et de bagarre le plus souvent), l'un des chiots en prenne un autre pour cible et vient lui pincer l'oreille (ça peut aussi être une patte, la queue) avec sa gueule. On ne peut pas vraiment parler de morsure à ce stade. Le chiot mordu ainsi se met à pousser un petit cri, signifiant à l'autre qu'il lui a fait mal. Le chiot mordeur s'arrête. Et les rôles s'inversent. Peu à peu, les chiots vont apprendre ainsi à contrôler leur morsure.
Dans cet apprentissage, il n'y a là encore aucune agressivité. Il n'y a que des chiots débordés par leur excitation qui sont incités à maîtriser leur geste dans leurs interactions avec d'autres chiens.

La socialisation primaire ne se limite pas aux 4 points précédemment abordés mais vous avez là les grands principes.

À quel moment adopter un chiot ?

En partant du principe que vous allez le prendre dans un élevage sérieux, je vous conseille de l'adopter vers ses 3 mois. Et ceci afin qu'il puisse finir sa période de socialisation primaire.

Cela peut représenter des frais supplémentaires pour l'éleveur par rapport à un autre qui vendrait son chiot à 8 semaines. Cela peut aussi être une source de frustration pour les futurs propriétaires qui doivent attendre 1 mois de plus que le délai légal. Délai légal qui est une simple indication et non une directive. Mais tout cela en vaut franchement la peine.

Si vous tombez sur un éleveur pressé de vendre, méfiez-vous. Si en plus il vous pose peu de questions sur votre environnement et la manière dont vous allez vous occuper du chiot, méfiez-vous doublement. Et si en plus il n'a pas veillé à commencer une socialisation à l'homme, fuyez !
Pensez aussi à vérifier tous les documents liés à la vente qu'il doit vous remettre : http://www.scc.asso.fr/Documents-du-chien

Cela vaut la peine d'attendre les 3 mois du chiot car il aura alors toutes les bases sociales et comportementales nécessaires pour son équilibre comme pour son développement.
Adopter un chiot à 8 semaines (ou pire, avant !) c'est prendre le risque de voir apparaître plus tard un déficit dans les auto-contrôles. Ce qui peut conduire plus facilement à des troubles hyper (excitation, activité) avec des chiots qui ont du mal à se canaliser et à maîtriser leurs gestes. Ils sont plus maladroits, plus brutaux voire même, parfois, plus agressifs.
Retiré trop tôt, un chiot peut aussi montrer des signes de sur-dépendance affective. Le risque est moins élevé pendant qu'il est en pleine période de détachement à la mère. Cela est aussi en bonne partie de la responsabilité des propriétaires que de veiller à ce que leur chien ne soit pas hyper-attaché à eux.

La socialisation primaire est ce qui va permettre à un chiot de se construire psychologiquement. Interrompre cette période d'apprentissages qui seront des acquis pour la vie c'est prendre un risque certain quant à l'équilibre psychologique du futur chien. Et cela aura inévitablement un impact sur la relation qu'il entretiendra avec l'homme.

mercredi 29 juillet 2015

Croquettes : lobby et malbouffe pour les chiens

À notre époque, quand on réfléchit à la manière dont nous pouvons nourrir nos chiens, le réflexe est presque toujours de penser aux croquettes.
C'est devenu tellement courant de les nourrir ainsi que c'est maintenant une norme ; et nous ne nous posons plus de question sur le bien-fondé d'une telle alimentation.
Si même les vétérinaires en vendent dans leur cabinet, c'est que ça doit être bon pour le chien.

Pour bien comprendre comment les croquettes sont devenues une norme, il faut avant tout aborder le sujet d'un très important lobby de l'alimentation industrielle pour animaux de compagnie.
Fabricants de croquettes, organismes de recommandations en matière de santé et de nutrition, écoles de vétérinaires et vétérinaires eux-mêmes se livrent depuis plusieurs années à un "drôle" de jeu.



Croquettes : lobby et malbouffe pour les chiens
source : http://nosamisleschiens.fr/

Un lobby gigantesque pour modeler les pensées

Nous savons tous à quel point les fabricants et les publicitaires peuvent se montrer inventifs afin d'orienter nos achats. Des milliards sont dépensés chaque année pour tout ce qui peut servir à (mieux) vendre un produit. Les techniques sont donc éprouvées et parfaitement rodées pour que cela puisse se justifier par un retour sur investissement.
Ce n'est pas différent en ce qui concerne l'alimentation industrielle pour chiens, et en particuliers les croquettes.

Il a donc fallu trouver un moyen d'insinuer dans la tête des propriétaires de chiens que les croquettes pouvaient remplir tous les besoins nutritionnels et qu'en plus elles étaient bonnes pour la santé. C'est là qu'interviennent les organismes de recommandations en santé et en nutrition.
Ces organismes sont en fait des regroupements de professionnels qui vont former d'autres professionnels et/ou leur fournir les recommandations nécessaires à l'exercice de leur métier et à leur communication avec les propriétaires de chiens.

Un "bref" exemple avec l'une d'entre elle.

En France, il y a l'AFVAC (Association Française des Vétérinaires pour Animaux de Compagnie). Cette association forme en continu des vétérinaires après l'obtention de leur diplôme.
Sur la page d'accueil de leur site Internet - http://www.afvac.com/ - on retrouve dans la catégorie "Grands partenaires de l'AFVAC" :
- Axience - industrie pharmaceutique
- Hill's - industrie alimentaire
- Merial - laboratoire pharmaceutique
- Royal canin - industrie alimentaire
- Virbac - laboratoire pharmaceutique

Et ici, la page Partenaires : http://www.afvac.com/fr/document/partenaires/index.htm

Le rapport d'activité 2013/2014 de l'AFVAC donne les chiffres suivants pour l'investissement des partenaires :
- Séminaires Sections Régionales : 413 954€
- Séminaires Groupes d'Études : 343 258€
- Séminaires spéciaux (soirée ASV...) : 44 057€
- Congrès (partenariat, exposition commerciale, encartage) : 1 010 360€
- Publicité PratqueVet : 46 444€

Soit un investissement total de 1 858 073€

Les subventions des partenaires représentent dans le budget annuel de l'AFVAC :
- Séminaires Sections Régionales : 53,3%
- Séminaires Groupes d'Études : 41,6%
- Séminaires spéciaux (soirée ASV...) : 17,4%
- Congrès (partenariat, exposition commerciale, encartage) : 20,14%

Ces seules informations suffisent à se poser la question de l'indépendance d'une association comme l'AFVAC. Au-delà de ça, on peut aussi de poser la question suivante : quel peut être l'intérêt de grandes industries alimentaires et pharmaceutiques à investir autant d'argent dans une association qui forme des vétérinaires en continu...

Un des groupes d'études de l'AFVAC est particulièrement intéressant : le GENAD ( Groupe d'Étude en Nutrition, Alimentation et Diététique). Il est intéressant parce que l'un de ses membres, M. Blanckaert, est aussi consultant chez Mars Petcare (Royal canin) depuis 2010.

Il y a aussi les AFVAC Juniors. Voici ce que nous en dit le site de l'AFVAC : "Les AFVAC Juniors ont été créées au sein des quatre écoles vétérinaires depuis plus de 10 ans. Elles sont animées par des étudiants volontaires organisés au sein d’un bureau dont la tâche essentielle est la création d’évènements scientifiques dans chaque école, et la présentation de l’AFVAC et ses publications à l’ensemble des étudiants vétérinaires."

Trois rapports d'activité sont disponibles. Deux pour l'ENV (École Nationale Vétérinaire) d'Alfort (2007-2008 et 2008-2009) et un pour l'ENV de Lyon.
Parmi les informations données, voilà ce que l'on peut trouver :

- Soirée réalisée avec le soutien de Royal canin
- Soirée sur la démarche diagnostique à adopter en cancérologie, sponsorisée par Hill's
- Conférence sur les urgences, en association avec Royal canin
- Conférence sur la gestion du prurit, sponsorisée par Hill's
Et je ne parle même pas du même genre d'événements sponsorisés par l'industrie pharmaceutique.
Tout cela commence à faire beaucoup !

Pour plus d'informations sur ces associations (AAHA, AAFCO, WASVA, FEDIAF et AFVAC) aux recommandations sans doute pas si neutres, je vous invite à lire l'excellent livre-enquête de Jérémy Anso : Un poison nommé croquette.
C'est ce même livre qui m'a incité à vérifier par moi-même certaines informations avant de vous les livrer sur ce blog.



Infographie : le lobby des croquettes
source : Dur à avaler




Une chose est certaine quand on approfondit ce sujet : c'est qu'entre ceux qui forment les vétérinaires (ENV, Associations de formation en continu), les fabricants de croquettes et les vétérinaires eux-mêmes, il y a de nombreux rapprochements qui ne peuvent pas être mieux désignés que par le terme de lobby.
Il ne faut donc pas s'étonner de voir de grands présentoirs Royal canin, Hill's ou encore Purina Pro Plan envahir les cabinets de vétérinaires. Du coup, ces marques jouissent d'un gage de confiance certain parce qu'elles sont présentes dans le lieu même où, aux yeux de beaucoup, se trouve un expert en santé et en nutrition. Les fabricants de coquettes ne pouvaient pas rêver meilleure publicité.

Tout cela ne serait pas un problème s'il n'y avait rien à redire sur les croquettes. Or, non seulement leur composition est susceptible de poser de sérieux problèmes de santé mais les croquettes présentent aussi l'inconvénient de proposer une activité alimentaire très pauvre pour le chien.
En fait, le seul avantage des croquettes est pour le propriétaire du chien. C'est pratique !

Pour développer ces derniers points, il convient de commencer par parler du métabolisme digestif du chien


Le métabolisme digestif du chien

source :  Docteur Duprez, chirurgien vétérinaire et président du groupe de chirurgie vétérinaire français - Métabolisme digestif du chien)

Le chien est un carnivore. Mais contrairement aux chats et aux loups qui eux sont des carnivores strictes, le chien, lui, est devenu un carnivore non strict.
Cela veut dire que son système digestif est essentiellement conçu pour métaboliser une grande quantité de protéines animales mais qu'il peut aussi assimiler d'autres aliments. À condition que ces aliments soient en petite quantité et intégrés comme aide à la digestion et non comme apport supplémentaire de nourriture.

Contrairement à l'homme, la salive du chien ne possède ni amylase (enzyme permettant le catabolisme des glucides complexes - l'amidon) ni cellulase (enzyme permettant le catabolisme de la cellulose - glucide aussi et principal constituant des végétaux). Chez le chien, ce travail de dégradation des glucides reviendra donc entièrement au pancréas.
Plus l'alimentation du chien est riche en glucides, plus le pancréas est sollicité.
Mais par un merveilleux "hasard", les fabricants de croquettes ne sont pas tenus d'indiquer la teneur en glucides sur leurs produits. Les associations de recommandations n'ont sûrement pas jugé cela nécessaire...

Et il se trouve que l'amidon est un facteur important dans la fabrication d'une croquette. C'est ce qui en fait un aliment solide et non de la poussière. J'y reviendrai plus tard.

Une cuisson prolongée et à plus de 100° permet de déstructurer une partie des glucides contenus dans les aliments ; améliorant ainsi leur digestibilité. Pour autant, cela ne prive pas le pancréas d'une surproduction enzymatique. Cela à pour conséquence un ralentissement de tout le processus digestif.

Et voilà la conclusion du Dr Durpez :

"Ce ralentissement entraîne la stagnation des aliments au niveau de l'estomac, puis de l'intestin grêle, où les aliments vont fermenter de longues heures, ce dernier n'étant pas en capacité de les absorber correctement. Ces résidus alimentaires non absorbés pénètrent alors dans le gros intestin (côlon), où une flore microbienne très abondante les dégrade sous forme de gaz, qui seront évacués.

Les conséquences pathologiques les plus fréquentes d'un excès de glucides et en particulier de glucides complexes (amidon essentiellement) sont, sur un court terme, des troubles du transit (flatulences et diarrhées) et un accroissement possible des risques de torsions d'estomac (hypothèse vétérinaire récente) ; et à plus long terme, les pancréatites (inflammations du pancréas) et les insuffisances pancréatiques (dans le cas d'une consommation excessive et régulière d'hydrates de carbone)"


La composition des croquettes

Comme expliqué auparavant, aucune croquette ne peut se passer d'amidon. Et parmi les aliments les plus riches en amidon on trouve surtout des féculents (céréales, tubercules, légumineuses). Rien d'étonnant donc à ce qu'on retrouve ce type d'aliment dans les croquettes.
Ajoutons à cela que plus on remplace la viande par des féculents et plus le coût de fabrication baisse. Cela fait 2 très bonnes raisons pour les fabricants d'incorporer des féculents dans leurs croquettes ; et ce, même dans des proportions qui ne correspondent pas aux besoins nutritionnels du chien ni à sa capacité à les digérer correctement. On a sans doute là la principale cause de troubles digestifs chez le chien et des pathologies qui y sont associées (voir au dessus).

De nombreuses marques de croquettes emploient des céréales parmi les premiers ingrédients d'une composition. Certaines de ces marques ne donnent même aucune précision quant à l'origine des céréales (blé ? maïs ? riz ?). Suggérant qu'il peut s'agir de sous-produits végétaux (qualité nutritionnelle faible, impropres à la consommation humaine).

Les pires croquettes sont sans doute celles que l'on peut trouver en grandes surfaces (Frolic, Friskies, Pedigree, Fido). Trop pauvres en protéines animales (et souvent d'une qualité douteuse - sous-produits) et trop riches en glucides. Tout l'inverse de ce qu'il faudrait à un chien.
Celles que l'ont trouve en magasins spécialisés ou dans les cabinets de vétérinaires (Royal canin, Hill's, Pro Plan, Eukanuba) ne sont guère mieux. Là encore, trop pauvres en protéines animales (et beaucoup de sous-produits) et trop riches en glucides.
Je pourrais détailler la composition de chaque paquet de croquettes mais ce serait un travail extrêmement long et fastidieux. Je vous invite donc à regarder par vous-mêmes la composition des croquettes.

De manière générale, évitez celles dont des féculents (surtout des céréales en fait) figurent parmi les premiers ingrédients. Évitez aussi celles dont l'origine des produis n'est pas clairement définie ou comprenant beaucoup de sous-produits (animaux et végétaux).
Rien qu'avec ça, vous supprimez la plupart (toutes ?) les croquettes que l'ont peut habituellement trouver dans le commerce.

Pour être parfaitement clair, à mon sens, il n'existe aucune bonne croquette ; il en existe juste de moins mauvaises que d'autres.

Voici une excellente infographie sur la manière de comprendre la composition des croquettes :
http://www.primitif-addict.com/general/infographie-arnaque-croquettes-chien/

Comparaison entre plusieurs croquettes

À titre d'exemple, prenons les compositions de plusieurs produits - parmi les marques les plus connues et respectées - et comparons avec Orijen. Une marque beaucoup moins connue.
Tous les ingrédients en rouge sont soit d'une origine douteuse (aucune précision) soit des ingrédients susceptibles d'être très riche en glucides (ce qui est beaucoup moins un problème s'ils se retrouvent en fin de composition car alors ils ne constituent qu'une toute petite part de la composition totale).

Royal Canin Selection Premium Croc+

Ingrédients : céréales, viande et sous-produits d'origine animale, huiles et graisses, extraits de protéines végétales, sous-produits d'origine végétale, minéraux, levures.

Royal Canin Maxi Adult

Ingrédients : maïs, protéines de volaille (déshydratées), farine de maïs, graisses animales, viande de porc (déshydratée), gluten de maïs, protéines animales (hydrolysées), pulpe de betteraves déshydratées, minéraux, huile de poisson, huile de soja, levures, hydrolysat de crustacés (source de glucosamine), hydrolysat de cartilage (source de chondroïtine). 

Pro Plan Adult Large Breed Robust

Ingrédients : poulet (19 %), blé, maïs, gluten de maïs, protéines de volaille déshydrogénées, riz (7 %), pulpe de betteraves déshydratée, autolysat, fibre de blé, protéines de poisson déshydrogénées, graisse d'origine animale, minéraux, œuf déshydraté, huile de poisson.

Frolic Complete, boeuf

Ingrédients : céréales (dont 4 % de blé), sous-produits d'origine végétale, viande et sous-produits d'origine animale (dont 4 % de viande fraîche dont 4 % de bœuf), huiles et graisses (dont 1 % d'huile de tournesol et 0,25 % d'huile de poisson), légumes (4 % de carottes), minéraux, extraits de protéines végétales, poisson et sous-produits de poisson.

Pedigree Adult, 5 variétés de viande et légumes

Ingrédients : céréales (dont 14 % de maïs, 10 % de blé complet), viande et sous-produits d'origine animale (dont 4 % de 5 variétés de viande contenues dans les croquettes brunes), huiles et graisses (dont 0,25 % d'huile de poisson, 0,4 % d'huile de tournesol), extraits de protéines végétales, sous-produits d'origine végétale (dont 2 % de pulpe de betteraves sucrières), minéraux, légumes (dont 4 % de carottes contenues dans les croquettes oranges, 4 % de haricots contenus dans les croquettes vertes).

Orijen Adult

Ingrédients : viande fraîche de poulet désossée (22 %), viande de poulet déshydratée (15 %), foie de poulet frais (4 %), hareng frais entier (4 %), viande de dinde fraîche désossée (4 %), viande de dinde déshydratée (4 %), foie de dinde frais (3 %), œuf entier frais (3 %), sandre frais sans arêtes (3 %), saumon frais entier (3 %), cœurs de volaille frais (3 %), cartilage de volaille (3 %), hareng déshydraté (3 %), saumon déshydraté (3 %), huile de foie de volaille (3 %), lentilles rouges, petits pois, lentilles vertes, alfalfa séché au soleil, igname, fibres de petits pois, pois chiches, potiron, courge butternut, feuilles d'épinards, carottes, pommes Red delicious, poire Bartlett, canneberges, fucus, racines de réglisse, racines d'angélique, fenouil, soucis, fenouil doux, feuilles de menthe poivrée, camomille, pissenlit, sarriette, romarin.

Comme on dit, il n'y a pas photo !


Croquettes et activité alimentaire

Un autre problème avec les croquettes est celui de la très pauvre activité alimentaire que cela offre à nos chiens.
Dans de nombreux cas, les croquettes ne se croquent pas ou peu, elles s'engloutissent. Cela engendre deux problèmes :

- Certains chiens peuvent éprouver le besoin de compenser la faible activité masticatoire pendant les repas. Ils peuvent par exemple mordiller davantage, surtout s'ils sont jeunes. Attention, ce n'est pas la principale explication pour les mordillements du chiot mais cela peut avoir une incidence sur la fréquence et l'intensité.

- L'autre problème, plus sérieux, est le manque de satiété. Si les croquettes s'avalent vite (les temps de repas avec les croquettes sont généralement très courts), les signaux de satiété n'ont pas toujours le temps de parvenir au chien. Il peut donc toujours éprouver le besoin de manger même s'il a obtenu la quantité qu'il lui fallait. Y aurait-il une relation entre les cas croissants d'obésité et les croquettes ? Je le pense ; même si ce n'est certainement pas la seule raison.
Les mécanismes biochimiques de satiété ne font effet qu'après une vingtaine de minutes. La fatigue masticatoire participe aussi à indiquer au chien qu'il a assez mangé.


Croquettes et hygiène dentaire

Et enfin, pour conclure, les croquettes sont aussi certainement responsables d'une mauvaise hygiène dentaire. Cela est principalement dû à la friabilité de cet aliment qui, en se décomposant en minuscules grains, s'insère facilement entre les dents du chien. Tartre, gingivite, dents abîmées et mauvaise haleine ne sont pas loin. 80% des chiens de plus de 3 ans auraient des problèmes bucco-dentaires (source Pedigree).
Mais qu'on se rassure, un fabricant de croquettes comme Pedigree a aussi pensé à fabriquer des bâtonnets anti-tartre. Vendus sous l'appellation Dentastix, ces bâtonnets sont censés fournir au chien une meilleure hygiène dentaire.

Ingrédients : céréales, sous-produits d'origine végétale, minéraux (dont 2,5 % de tripolyphosphate de sodium), viande et sous-produits d'origine animale, extraits de protéines végétales, huiles et graisses.

Je vous laisse juge...

Oubliez les friandises pour hygiène dentaire et autre dentifrices spéciaux. Le mieux que vous puissiez donner à votre chien pour ses dents est un vrai os cru.
Cela va lui permettre de se nettoyer les dents naturellement et d'avoir une activité masticatoire satisfaisante. J'insiste sur le "cru". Ainsi les os sont beaucoup moins cassants et on évite les esquilles.


En conclusion

Les croquettes présentent de nombreux inconvénients (santé, hygiène dentaire, comportement alimentaire) pour les chiens et aucun avantage. Le seul avantage notable est au bénéfice du propriétaire pour qui ce type d'alimentation est très pratique et possiblement peu coûteux.
Sur ce dernier point, je ne suis vraiment pas sûr que l'économie réalisée avec des croquettes de mauvaise qualité soit un bon calcul. Compte tenu des risques pour la santé du chien et des visites chez le vétérinaire que cela peut impliquer, cette économie pourrait avoir à terme un sérieux coût.
Fort heureusement, il existe d'autres types d'alimentation pour le chien ; beaucoup plus respectueux de son système digestif, de ses besoins et de sa santé. Je pense surtout au Barf et au Raw feeding.
J'en parlerai certainement dans de futurs articles.

Castration et ovariectomie : avantages et inconvénients

Il paraît que la stérilisation des chiens ne présente que des avantages. Si, si, même mon vétérinaire me l'a dit !
Combien de fois ai-je pu lire ou entendre ça ? Mais qu'en est-il vraiment ?

Qu'il s'agisse de castration ou d'ovariectomie, la stérilisation dans son ensemble est soumise à de nombreuses croyances. Certains se disent que c'est une bonne chose parce qu'ils l'ont entendu dire de la part de professionnels, et ne cherchent pas plus loin. D'autres sont farouchement contre car cela leur semble cruel. D'autres encore le font pour éviter des reproductions sauvages sans forcément se soucier des autres inconvénients que cela peut générer, et certains sont même persuadés que cela va régler la plupart des problèmes comportementaux auxquels ils pourraient avoir à faire face.

Quant à moi, je pense que prendre un chien doit être un acte responsable. Si on se décide à en avoir un, on doit alors accepter de le prendre avec ses avantages et ses inconvénients. Projeter d'emblée de faire stériliser son chien, avant même de l'avoir et/ou d'avoir été confronté à des problèmes médicaux ou comportementaux, c'est déconsidérer avec une légèreté coupable ce que peuvent être les réels inconvénients d'une telle intervention en ne considérant que ses bénéfices supposés.
En d'autres mots, castration et ovariectomie ne sont pas des actes anodins et à prendre à la légère. Car oui, il y a des bénéfices (médicaux et comportementaux) mais il y a aussi des inconvénients (médicaux et comportementaux).

Pour y voir plus clair, je tenais à vous livrer ici une étude du docteur Joël Dehasse (vétérinaire comportementaliste) sur les effets médicaux et comportementaux observés sur les chiens et les chiennes. Cette étude est en fait une compilation des propres observations de Dehasse ainsi que des conclusions d'autres vétérinaires.
De nombreuses sources sont disponibles en fin d'article.

Chien portant une collerette après castration
source : http://cliniquedesdunes.blogspot.fr/


Effets comportementaux de la castration :

- Marquage urinaire, chevauchement et vagabondage sexuel : réduction de 95% chez 35% des chiens
- Masturbation, copulation (sauf chez les chiens expérimentés) et éjaculation : réduction
- Agression envers les membres (humains et chiens) de la famille et envers des chiens non familiers, agression territoriale : réduction de 50% chez 35% des chiens
- Autres agressions : inchangées
- Priapisme (érection intense et de longue durée) : réduction
- Harcèlement sexuel par des chiens mâles : augmentation du risque (reniflements et léchages du périnée, chevauchements)
- Comportements d'agression en groupe (chiens de traîneau) : réduction
- Concentration et performance des chiens de sport : amélioration (réduction des distractions érotiques)
- Crises psychomotrices : certains chiens qui présentent des crises psychomotrices lors des chaleurs des chiennes, règles ou ovulation des femmes, voient leurs symptômes s'améliorer considérablement
- Démence sénile : accélération de l'évolution d'une démence sénile préexistante

Effets généraux de la castration :

- Prostate : réduction du risque d'hyperplasie, augmentation du risque d'adénocarcinome
- Ligaments croisés : augmentation du risque de rupture
- Diabète sucré : augmentation du risque
- Érection : inchangée
- Appétit : amélioration, surtout chez les chiens hyporexiques (lorsque la perte d'appétit est liée aux hormones mâles)

- Neilson J. C., Eckstein R. A. et Hart B. L., "Effects of castration on problem behaviors in male dogs with reference to age and duration of behavior", Journal of the American Veterinary Medical Association : http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/9227747
- Hart B. L., "Effect of gonadectomy on subsequent development of age-related cognitive impairment in dogs", Journal of the American Veterinary Medical Association :
http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/11439769
- Dr Kate E. Creed, "Effect of castration on penile erection in the dog", Neurology and Urodynamics :
http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/nau.1930080609/abstract;jsessionid=0FB63A71C54CCE0D8659A327DE44F5C0.f02t03

Effets comportementaux de l'ovariectomie :

- Agression entre chiennes : étant activée par les chaleurs, elle est fortement réduite
- Changements d'humeur : réduction. C'est particulièrement vrai pour l'hyperexcitation, l'anxiété et la dépression au moment des chaleurs ou de la pseudocyèse
- Pseudocyèse : suppression

Effets généraux de l'ovariectomie :

- Tumeur mammaire : réduction avec risque résiduel de 0,5% avant le 1er œstrus et de 8% après ; ensuite, statistiquement, plus d'effet
- Hypothyroïdie : augmentation du risque
- Incontinence urinaire : augmentation entre 9% (chiennes de moins de 20 kg) et 30% (chiennes de plus de 20 kg) avec une prédisposition plus grande chez certaines races comme le Pinscher, le Schnauzer géant, le Setter irlandais, le Berger anglais et le Boxer (jusqu'à 65%). C'est probablement pire chez les chiennes ovariectomiées jeunes.
- Maladies infectieuses : risque augmenté
- Diabète sucré : diminution du risque
- Masse osseuse : réduction
- Poil : tendance à s'affiner et à faire des noeud
- Agression envers les propriétaires : risque d'augmentation chez certaines races

- Stocklin-Gautschi N. M., Hassig M., Reichler I. M., Hubler M., Arnold S., "The relashionship of urinary incontinence to early spaying in bitches", J. Reprod. Fertil. Suppl. : http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/11787155
- Duffy D., Serpell J., "Non-reproductive effects of spaying and neutering on behavior in dogs", Third International Symposium on Non-Surgical Contraceptive Methods for Pet Population Control :
http://saova.org/articles/Early%20SN%20and%20Behavior.pdf


Autres liens sur le sujet :

- Long-term risks and benefits of early-age gonadectomy in dogs - http://saveadog.org/Documents/EarlyAge_Gonadectomy_Dogs_JAVMA.pdf
- Cardiac tumors in dogs: 1982-1995 - http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/10225598
- Life expectancy in a birth cohort of Boxers followed up from weaning to 10 years of age - http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/16261841
- Patient and environmental factors associated with calcium oxalate urolithiasis in dogs - http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/10953715
- The influence of castration on the development of prostatic carcinoma in the dog. 43 cases (1978-1985) - http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/3506104/
- Canine prostate carcinoma: epidemiological evidence of an increased risk in castrated dogs - http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/12431819
- Host related risk factors for canine osteosarcoma - http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/9691849
- Risk factors associated with acute pancreatitis in dogs: 101 cases (1985-1990) - http://www.ncbi.nlm.nih.gov/pubmed/8407536
- Avantages et inconvénients de la stérilisation sur la santé et le comportement des carnivores domestiques - https://www.google.fr/url?sa=t&rct=j&q=&esrc=s&source=web&cd=1&ved=0CCMQFjAA&url=http%3A%2F%2Fwww2.vetagro-sup.fr%2Fbib%2Ffondoc%2Fth_sout%2Fdl.php%3Ffile%3D2010lyon067.pdf&ei=n08VVPSbLpHgaOTCguAG&usg=AFQjCNHfS4jnPhJ36mmE8ZtIsh5_Md6_oQ&sig2=qmRjzoPw4_OMS7GLyWBjrQ

mardi 28 juillet 2015

Rappel annuel de vaccins : une pratique injustifiée et dangereuse

Tous les propriétaires de chien ont été, à un moment ou un autre, concernés par la vaccination de leurs chers compagnons à quatre pattes.
Que ce soit à la suite d'une maladie, par le discours d'un éleveur ou en y étant sensibilisés par un vétérinaire. Même la publicité s'y est mise avec le message : Je l'aime, je le vaccine. Sous-entendu que si vous ne le vaccinez pas, vous ne l'aimez pas. Ou comment vraiment vous faire culpabiliser avec cette campagne pour le compte de Virbac, laboratoire pharmaceutique et fabricant de vaccins.

Image de pub : je l'aime, je le vaccine
campagne de sensibilisation à la vaccination - annonceur : Virbac

Il est plutôt naturel de faire confiance en la parole d'un professionnel de la santé quand ce dernier vous dit qu'il faut mettre en place un protocole de vaccination et que chaque année, il faudra lui amener votre chien pour effectuer un rappel.
Certains allant même jusqu'à vous conseiller de ne pas trop sortir le chien entre la primo-vaccination (aux alentours de 7 semaines) et le rappel (aux alentours de 3 mois) afin d'éviter une exposition à d'éventuelles maladies.

Alors, qu'en est-il vraiment ? Faut-il réellement suivre le protocole de vaccination sans se poser de question ? Existe-t-il un risque pour la santé du chien ?
Pour répondre à ces questions, je vous propose la (longue) lecture d'une étude faite par Don Hamilton. En bas de page, des liens vers d'autres études sont disponibles.


Vaccination en médecine vétérinaire : Chiens et Chats

Health Hazzard Of Routine Vaccinations par Don Hamilton, Docteur en médecine vétérinaire / traduit par mes soins (j'espère pas trop maladroitement)
Source : http://www.thenaturalcarnivore.com/health-hazzards-of-routine-vaccinations.html

Une pratique qui a commencé il y a de nombreuses années et qui manque de validité scientifique sur la nécessité de rappels annuels de vaccination. Presque sans exception, il n'y a pas de nécessité immunologique à la revaccination annuelle. L'immunité aux virus persiste pendant des années ou pour la vie chez l'animal. Une vaccination réussie à la plupart des agents pathogènes bactériens produit une mémoire immunologique qui reste pendant des années, ce qui permet à l'animal de développer une réponse de protection anamnestique (secondaire) lorsqu'il est exposé à des organismes virulents. Seule la réponse immunitaire à des toxines nécessite des boosters (comme par exemple le booster de la toxine du tétanos, chez l'homme, qui est recommandé une fois tous les 7 à 10 ans). En outre, la revaccination pour la plupart des vaccins viraux ne parvient pas à stimuler une réponse anamnestique (secondaire) en raison de l'interférence avec les anticorps existants (semblable à des interférences avec les anticorps maternels). À notre avis, la pratique de la vaccination annuelle devrait être considérée d'une efficacité douteuse, sauf si elle est utilisée comme un moyen de fournir un examen physique annuel ou est requise par la loi (certains Etats qui exigent une revaccination annuelle contre la rage). (1)

En résumé : les rappels annuels sont inutiles et n'offrent aucun avantage (l'immunité n'est pas augmentée). Ainsi les rappels sont soit une question juridique (comme pour la rage) soit une manipulation (induisant que les clients doivent venir pour un examen plutôt que de leur proposer directement un examen).

La question de la vaccination initiale est moins évidente que celle des rappels. De nombreux cliniciens estiment que sans vaccination, ils verraient des foyers de maladie, en particulier la parvovirose canine. Cela peut être un problème difficile à résoudre. En effet, un dilemme fondamental est que la vaccination conduit à l'affaiblissement des gènes, et donc à la santé globale d'une population donnée. On suggère que cela permet aux individus de vivre ou sinon ils succomberaient à la maladie, bien que la maladie soit un moyen naturel de "nettoyer" et de renforcer ainsi cette population. De nos jours, cela présente naturellement un dilemme moral (notre compréhension de la pensée indigène ou autochtone suggère que laisser mourir des individus faibles était implicitement compris comme non seulement acceptable mais aussi naturel). La société occidentale valorise le droit de vivre de l'individu, donc nous faisons des efforts pour sauver tous les individus. Toute réponse à cette question réside naturellement chez l'individu concerné.
Ensuite, une théorie plus convaincante sur le mécanisme d'interaction entre un vaccin et le corps suggère que les vaccins "protègent" contre la maladie aiguë, non par la prévention de la maladie mais en changeant la forme de la maladie en une maladie chronique. (2)
Par exemple, le virus de la panleucopénie des chats induit un dysfonctionnement intense et à la progression rapide dans le tube digestif, ce qui conduit à des vomissements et/ou de la diarrhée. Pour des animaux adultes et vaccinés, cela se traduit par une diarrhée chronique et parfois des vomissements. Cette maladie est connue comme une maladie intestinale inflammatoire (MII), une maladie auto-immune de l'intestin. La MII est apparue à des niveaux proches de l'épidémie au cours de ces dernières années ; aucune autre explication raisonnable n'a été proposée pour la prolifération des cas de cette maladie.

Les vaccinations sont connues pour être un déclencheur important d'autres processus auto-immunes chez des individus sensibles, (3) il est donc raisonnable de soupçonner que les vaccins puissent déclencher des MII. Un autre aspect de l'infection par le virus de la panleucopénie, implicite par le nom du virus, est le nombre de globules blancs réduit considérablement et correspondant à un déficit immunitaire. Se pourrait-il que l'apparition de la maladies virale de la leucémie féline et, plus tard, de la maladie virale de l'immunodéficience féline puisse être liée à la vaccination pour la panleucopénie au cours des deux décennies précédentes ? Le logique de cette théorie ne permet pas de révoquer facilement une relation probable de cause à effet. Ces deux maladies produisent un faible nombre de globules blancs dans le sang et une immunodéficience dans le cadre de leurs symptômes complexes.

Des connexions similaires ont été proposées entre la maladie de Carré, la toux du chenil et les parvoviroses canines comme "la maladie de Carré" qui comprennent un symptôme de pneumonie ainsi que de diarrhée sévère. Une toux chronique est caractéristique de la toux de chenil ; la parvovirose affecte les intestins, produisant une diarrhée sévère et des vomissements. En outre, l'incidence de la maladie inflammatoire de l'intestin chez les chiens semble être à la hausse depuis une ou deux années. La vaccination des chiens contre la parvovirose est en vigueur depuis quinze ans, en contraste avec l'histoire beaucoup plus longue de la vaccination contre la parvovirose chez les chats (le virus de la panleucopénie féline est un membre de la famille des parvovirus). Cela laisse présager un avenir effrayant pour les chiens si cette connexion est avérée.
Enfin, des connexions sont proposées entre la vaccination contre la rage et un nombre croissant d'animaux agressifs et craintifs. Les problèmes visibles de comportement sont aujourd'hui un phénomène récent, qui était rare il y a seulement deux à trois décennies. (4)
Leur émergence coïncide avec la pratique de la vaccination répétée des adultes, ce qui suggère la nécessité d'examiner cette relation. Des comportements agressifs ont été observés chez les chiens pendant plusieurs jours après la vaccination contre la rage, même avec des vaccins non-infectieux [tués]. (5, 6)

Comme les praticiens ont pour responsabilité le bien-être de leurs patients, les vétérinaires sont confrontés à un défi lorsqu'il s'agit de maladies aiguës. Les vaccinations peuvent prévenir ces maladies aiguës, mais si c'est pour une maladie chronique à vie en échange, est-ce vraiment une option viable ? (Viable vient de vie en français, la question est donc de savoir si le patient vivra et s'épanouira ou ne fera qu'exister)

Premièrement, rappelons que les rappels de vaccins sont inutiles, nous pouvons arrêter toute vaccination après un an d'âge pour presque toutes les maladies (voir ci-dessous ; la rage est exigée par la loi de sorte que nous devons travailler à changer les lois afin qu'elles soient en conformité avec les faits plutôt que la peur).
Comme la répétition augmente naturellement le risque de problèmes, nous pouvons réduire considérablement les effets secondaires sans risque supplémentaire pour le patient en stoppant simplement les rappels pour adultes. Bien sûr, il y aura toujours un certain risque, même avec les vaccinations initiales, mais aucun risque de contracter une maladie aiguë lorsque l'animal est déjà immunisé par les premiers vaccins. Voir ci-dessous pour la durée de l'immunité aux différentes maladies pour lesquelles il existe des vaccins.

Deuxièmement, tous les vaccins devraient être administrés comme antigènes uniques. (Un antigène est quelque chose qui est capable d'induire une réponse immunitaire, dans ce cas, un organisme viral ou bactérien à partir duquel un vaccin est produit). Cela signifie qu'il ne faut pas utiliser de vaccins combinés, devenus tellement courants de nos jours. L'exposition naturelle aux maladies est normalement d'une à la fois, et le corps est probablement plus apte à répondre à un seul antigène en produisant une immunité sans effet indésirable plutôt que de réagir à des antigènes combinés. Par conséquent, plutôt que de donner un groupe d'antigènes à trois ou quatre semaines d'intervalle, les composants individuels devraient être donnés en utilisant un programme alternatif avec un minimum de répétition (Cf. ci-après).

Troisièmement, ne vacciner que pour les maladies qui répondent à tous les critères suivants :
  1. La maladie est grave voire mortelle
  2. L'animal est ou sera exposé à la maladie
  3. Le vaccin de la maladie est connue pour être efficace
  4. Le vaccin contre la maladie est considérée comme sûr
Prenons le virus de la leucémie féline (FeLV en anglais pour Feline Leukemia Virus) comme exemple de maladie. Un seul chat d'intérieur ne sera pas exposé car cela nécessite un contact intime et direct de chat à chat. Pourtant, beaucoup de vétérinaires recommandent d'immuniser les chats d'intérieur contre cette maladie. Je crois que c'est contraire à l'éthique. Cette maladie ne correspond pas aux critères 3 et 4 selon ma propre expérience, et donc la vaccination n'est pas justifiée dans la plupart sinon toutes les circonstances.
La maladie virale de la péritonite infectieuse féline (PIF) est une autre maladie qui ne répond pas aux critères 3 et 4. Le vaccin contre la PIF a été généralement inefficace et a produit des effets secondaires graves. Parmi les effets secondaires que j'ai observés pour la PIF et la FeLV, il y avait l'induction de maladie clinique qu'ils étaient censés permettre d'éviter.

Chez les chiens, le virus de l'hépatite canine (CH en anglais) est presque inexistant (le vaccin pour prévenir le CH est l'Adenovirus-2).
La leptospirose est extrêmement rare et n'est pas souvent du même sérotype que celui utilisé dans le vaccin (7), et le vaccin bactérien pour "lepto" est très sensible aux effets secondaires.
Le maladie du coronavirus n'a jamais été une menace sérieuse, sauf pour les comptes bancaires des compagnons des chiens. C'est aussi vrai pour la maladie de Lyme, sauf peut-être dans quelques petites régions.
La maladie la toux du chenil n'est généralement pas grave (ne répond pas au critère 1), et une étude a montré que la vaccination est inefficace voire même contre-productive. (8)

La vaccination devrait être limitée à des circonstances à haut risque, voire ne pas du tout être faite. Une situation similaire existe avec les maladies félines des voies respiratoires supérieures ; la plupart ne sont pas graves, sauf chez les très jeunes chatons qui contractent la maladie avant que les vaccins soient généralement administrés.
La rage est une autre maladie pour laquelle les chats d'intérieur et les chiens bien confinés ne sont pas exposés, de sorte que le vaccin est inutile cliniquement bien qu'exigé par la loi (ndlr - selon certains critères et certains pays).

Quatrièmement, les vaccins ne doivent JAMAIS être administrés à des animaux malades.
C'est une pratique qui gagne en popularité chez les vétérinaires pour une raison étrange, et cela va à l'encontre des recommandations pour toutes les insertions de vaccins ainsi que de l'avis de pratiquement tous les immunologistes. De mon point de vue, c'est une faute professionnelle.

Une option plus audacieuce est de refuser totalement les vaccinations, en reconnaissant le risque inhérent à l'administration d'un seul vaccin dans le corps et étant prêt à accepter le risque de ne pas immuniser. Bien que le risque existe si les animaux ne sont pas vaccinés, il peut être modéré significativement par une alimentation de meilleure qualité (préparation maison incluant de la viande fraîche et crue) et en limitant l'exposition jusqu'à ce que les animaux soient âgés de six à huit mois.
Un animal non vacciné sera nettement moins susceptible de souffrir d'allergies et de nombreux problèmes de santé. Des réactions allergiques de la peau ont été associés à l'administration du vaccin (9), et un nombre considérable de chiens et chats ont des allergies cutanées aujourd'hui.

Certaines autres maladies pour lesquelles des liens avec les vaccins sont connus ou soupçonnés comprennent l'épilepsie, les troubles de la thyroïde (10) (hyper et hypothyroïdie), l'hépatite chronique, l'insuffisance rénale, la cystite ou maladie des voies urinaires inférieures (en particulier chez les chats), anémie hémolytique auto-immune (11),  les maladies neurologiques comme la confusion et l'incapacité d'être "présent", l'asthme et ainsi de suite.
Chez l'homme le syndrome de mort subite du nourrisson est fortement liée à la vaccination DTC (12), comme le sont la maladie du déficit de l'attention/hyperactivité et l'autisme (13), parmi beaucoup d'autres, y compris de graves lésions cérébrales.

Pourquoi les vaccins sont pire que l'exposition naturelle ?
Probablement parce que les principaux facteurs sont les moyens artificiels par lesquels l'exposition est créée avec les vaccins et la répétition.
À quelques exceptions près (principalement la rage et parfois le virus de la leucémie féline ou le virus de l'immunodéficience féline), les organismes infectieux sont transmis par l'exposition orale et nasale, et la réponse commence au niveau oral/nasal avec la reconnaissance d'un corps étranger ou d'un organisme suivie par la destruction non-spécifique initiale et l'élimination de l'organisme sur le site local de l'exposition, ainsi que dans la circulation sanguine où un organisme ne peut même pas atteindre l'intérieur pour causer une maladie profonde mais peut être repoussé avec succès à la périphérie.
Dans d'autres cas, le corps aurait un temps de latence de plusieurs heures voire de plusieurs jours pour commencer à élaborer une réponse avant que "l'envahisseur" atteigne les organes intérieurs. En conséquence, la plus profonde pathologie peut être minimisée ou même évitée. Cette pathologie d'organe intérieur peut être une conséquence directe de l'organisme, ou une conséquence indirecte se manifestant par les antigènes-anticorps complexes ou d'autres composants du système immunitaire. Ces composants peuvent endommager par inadvertance les tissus du corps ou peuvent directement attaquer ou envahir les tissus en raison de problèmes de reconnaissance (maladies auto-immunes). Ce dernier peut se produire à cause d'une similitude entre les structures de l'organisme et les tissus hôte ; souvent il s'agit des nucléoprotéines (ADN ou ARN), des molécules qui sont importantes pour la régulation de l'activité au niveau cellulaire.

Lorsqu'un vaccin est administré, l'organisme est injecté directement dans les tissus du corps, en contournant les réponses immunitaires locales. Lorsque cela se produit, une grande partie du système immunitaire est rendu inutile. Le corps doit alors compenser en augmentant l'activité de l'équilibre du système, et les défenses sont compromises avec la présence de l'organisme dans le sang. Dans la circulation sanguine, les principaux aspects du système immunitaire sont des anticorps, des protéines qui se fixent à l'organisme et aident à sa destruction. Bien qu'il s'agisse seulement d'une partie des défenses, ces anticorps deviennent une lourde responsabilité dans un vaccin (injection) induit par l'invasion, initiant ainsi une réponse hyperactive.
En outre, la préparation des vaccins est souvent rendue inefficace par la structure intégrale du virus ou des bactéries, ce qui expose les sténoses internes tels que l'ADN ou l'ARN viral (selon le virus) au système immunitaire, conduisant à la production d'anticorps contre ces lourds nucléoprotéines. Les nucléoprotéines sont relativement similaires dans toutes les formes de vie, et les anticorps de l'hôte peuvent perdre l'hyperactivité induite par la production d'anticorps. Le résultat pourrait être un anticorps à l'origine de la destruction du tissu hôte, et une maladie auto-immune. Dans une exposition naturelle, les anticorps seraient davantage dirigés à des structures externes, moins similaire aux tissus hôte et donc moins susceptibles d'induire des réactions croisées. Incidemment, les maladies auto-immunes sont plus fréquentes que jamais ; y aurait-il un rapport ?

Mis à part les considérations ci-dessus, les vaccins contiennent généralement d'autres composants que l'organisme pour lequel l'immunité est souhaitée. Ces matériaux peuvent être ajoutés comme conservateurs, comme adjuvants (matériaux pour stimuler la réponse immunitaire, habituellement ajoutés aux vaccins non-infectieux [tués]), ou comme antibiotiques. Ces conservateurs et ces adjuvants comprennent des toxines et des substances cancérigènes comme l'aluminium (alun), le mercure (thimérosal), et de formaldéhyde. En outre, de nombreuses protéines étrangères sont inclus si l'organisme a été cultivé sur un tissu étranger comme le poulet ou des embryons de canard.
Encore plus effrayant, des organismes non-desirés sont parfois accidentellement incorporés en tant que contaminants "passagers clandestins". En 1995, le Washington Post a rapporté que le vaccin ROR produit par Merck & Co. comme certains vaccins antigrippal et contre la fièvre jaune, contenaient une enzyme appelée transcriptase inverse. Cette enzyme est associée aux rétrovirus comme le FeLV, FIV et le VIH, et a la capacité de modifier l'information génétique, conduisant à des maladies graves telles que la leucémie et autres cancers. Ces maladies peuvent prendre des années à se manifester, si bien que la corrélation avec la vaccination peut être impossible, masquant une relation potentiellement pathogène.

Les calendriers recommandés (âge de vaccination) sont du Dr Schultz, avec quelques changements comme suit : Il prend en charge l'utilisation de vaccins combinés, ce que je déconseille fortement. Il recommande donc pour les chats de combiner la panleucopénie (FPL), le calicivirus (FC) et la rhinotrachéite (FVR) dans une annexe ; J'ai recommandé d'utiliser le vaccin intranasal FVR-FC que si nécessaire, et séparément du FPL.
Chez les chiens, il combinerait la maladie de Carré (CD), la parvo (CPV) et l'hépatite, et éventuellement le corona et le parainfluenza. Je recommande un vaccin unique pour la CD et la CPV, non-combiné donc.

Je soutiens généralement l'utilisation de vaccins non-infectieux [tués], car je pense qu'ils ont moins de probabilité de causer des dommages à long terme, mais le Dr Schultz présente un dossier solide pour l'utilisation de vaccins vivants modifiés (MLV), et que le rappel peut être nécessaire avec des vaccins non-infectieux. Avec les MLV, une dose peut avoir une grande efficacité. Cela s'applique principalement aux DC et CPV ; de même que l'anti-rabique non-infectieux [tués] et le FP sont aussi efficaces que les MLV.
Selon le Dr Schultz, une dose de vaccin à un âge donné immunisera avec succès 95% des animaux. Voir les suggestions suivantes :

  • La maladie de Carré (MLV) 10-12 semaines
  • Parvovirus canin (MLV) 12 à 14 semaines
  • Feline Panleukoenia (non-inf. [Tués] OK) 10-12 semaines

Pour finir, un commentaire sur la vaccinations et le choix.
Bien que le concept de "posséder" un animal est une notion avec laquelle je suis mal à l'aise, je reconnais que c'est ainsi que la relation homme-animal est considérée d'un point de vue juridique. Sinon, nous pourions certainement nous considérer comme les tuteurs de nos animaux de compagnie.
Dans ce cadre, le choix de la vaccination repose sur l'homme qui a accepté cette responsabilité de tutelle ; il ne repose pas sur le vétérinaire.
Une autre tendance de ces dernières années est la contrainte subie par les tuteurs à propos des procédures comme la vaccination. Cette contrainte peut être flagrante, comme le refus de fournir des services et même des soins d'urgence sauf si l'animal est à jour dans ses vaccins. Parfois, même les animaux gravement malades sont vaccinés lors de leur admission pour le traitement.
Des moyens plus subtils comprennent l'induction de la peur et/ou de la culpabilité en affirmant (comme une figure d'autorité) que les animaux de compagnie sont en danger s'ils ne sont pas vaccinés chaque année, et que de ne pas s'y conformer est la preuve d'un manque de soins.
Des tactiques comme celle-ci peuvent créer des sentiments de culpabilité chez les tuteurs, conduisant à une décision prise par peur et fondée sur le sentiment que vacciner un animal n'est pas à risque. C'est contraire à l'éthique, si ce n'est carrément une faute professionnelle, et le refus est une réponse acceptable.
Comme il a été indiqué ci-dessus, la vaccination contre la rage est une obligation légale sur un intervalle d'un à trois ans, de telle manière qu'un refus est un risque juridique. Cependant, lutter pour changer ces lois est approprié.


Notes bibliographiques

  1. T.R. Phillips, T.R., DVM and Ron Schultz, PhD, Canine and Feline Vaccinations in Current Veterinary Therapy, Volume XI Robert Kirk, DVM and John Bonagura, DVM, eds., 1992
  2. Pitcarin, Richard, DVM, PhD, A New Look at the Vaccine Questions. Proceedings of the American Holistic Veterinary Medical Association, 1993.
  3. Dodds, W. Jean, DVM, More Bumps on the Vaccine Road, Proceedings of the American Holistic Veterinary Medical Association, 1995.
  4. Young, Arthur, DVM, Personal communication.
  5. Blanco, B. Dee, DVM, Personal communication.
  6. Hamilton, Don, DVM, Personal observation.
  7. Schultz, Ronald D., PhD, American Holistic Veterinary Medical Association Annual Conference, 1995.
  8. Day, Christopher, E.I., MRCVS Isopathic Prevention of Kennel Cough - Is Vaccination Justified? International Journal of Veterinary Homeopathy, Vol. 2, number 2, 1987.
  9. Scheibner, Viera, PhD, Vaccination: The Medical Assault on the Immune System, Australian Print Group, Maryborough, Victoria, Australia, 1993, p. 21.
  10. Dodds, 1995.
  11. Ibid.
  12. Scheibner 1993.
  13. Coulter, Harris, PhD, Vaccination, Social Violence and Criminality, North Atlantic Books, 1990.



(extrait) Les dangers de la vaccination

par Donna Starita Mehan, Docteur en médecine vétérinaire
Source :
http://www.shirleys-wellness-cafe.com/Homeopathy/Nosodes.aspx

La vaccination de routine, telle qu'elle est pratiquée aujourd'hui, n'est pas toujours efficace (en particulier dans le cas du vaccin contre la leucémie féline), et présente fréquemment des effets secondaires indésirables, à court ou à long terme.
Avec l'utilisation de multivalent (combinaison 4 en 1, 6 en 1, etc.), et les vaccins qui se répètent année après année, la fréquence et la gravité de ces effets secondaires chez nos animaux de compagnie a augmenté de façon spectaculaire.

Sans surprise, la plupart des problèmes concerne le système immunitaire. Après tout, les vaccins sont conçus pour stimuler le système immunitaire. Mais ils le font d'une manière très peu naturelle, de telle sorte que cela peut submerger et confondre le système immunitaire.
Le corps peut réagir de façon excessive à des substances normalement inoffensives (allergies, en particulier les allergies aux puces et d'autres problèmes de peau), ou même produire des anticorps contre lui-même (maladie auto-immune). Dans le même temps, le corps peut être lent à répondre aux organismes qu'il doit rejeter, tels que des virus, des bactéries, des champignons et des parasites. Cela peut entraîner une sensibilité accrue aux infections aiguës (telles que les infections de l'oreille chez les chiens, les infections de la vessie chez les chats), des problèmes chroniques de ténia ou, dans des cas plus dégénératifs, le cancer.

 

Prendre un chien par la peau du cou

Beaucoup de propriétaires pensent bien faire en prenant leur chien ainsi. Certains vétérinaires et dresseurs conseillent même d'agir de cette manière pour réprimander le chien ; allant même jusqu'à dire que c'est ce que ferait une mère vis-à-vis de ses petits.
Ah bon, vraiment ?
Ce comportement n'existe tout simplement pas chez les chiens. Jamais vous ne verrez une mère prendre ainsi ses petits pour les réprimander. C'est tout bonnement un mythe.

En fait, les seules fois où vous pourrez voir une mère prendre ses chiots en gueule, c'est quand ceux-ci sont dans leurs 3 premières semaines d'existence et qu'ils ont encore du mal à se déplacer. La chienne peut alors les aider en les prenant ainsi. En dehors de ce cas de figure, ce comportement n'existe pas. Et au-delà des 3 semaines d'un chiot, ce comportement disparaît totalement.

En fait si, il y a un autre cas où on peut voir un chien en saisir un autre par la nuque et éventuellement le soulever et le secouer, c'est pendant une sérieuse bagarre. Et ce comportement correspond à un rituel de mise à mort.
Si le chien saisi à la nuque ne capitule pas très rapidement, en se couchant sur le dos par exemple, alors ça peut être très grave voire fatal.

Alors oui, prendre un chien par la peau du cou peut fonctionner. Mais à quel prix ? Celui d'obtenir l'obéissance par la peur et la soumission forcée ?
Ça ne fait pas partie de mes méthodes.

Il faut se demander à quoi peut correspondre ce comportement pour lui. Quel est le message qu'on envoie au chien à ce moment, quand on le saisit par la peau du cou et qu'on le secoue ? D'autant plus qu'au moment de le prendre de cette manière, son propriétaire ne se trouve certainement pas dans les dispositions les plus amicales. Ça aussi le chien le sent.

Tout cela participe à créer une situation qui, même si elle n'est pas forcément traumatisante, peut être symboliquement très violente pour le chien.

Pour toutes ces raisons, je déconseille fortement de prendre son chien par la peau du cou.

Mythe : Hiérarchie de dominance entre l'homme et le chien

Le thème de la hiérarchie de dominance revient souvent dans la relation homme/chien.
On entend parfois que le propriétaire du chien doit se positionner en chef de meute. On entend aussi que certains chiens sont dominants ; comme s'il s'agissait d'un trait de caractère ou d'une personnalité.
Essayons d'y voir plus clair...

Mythe : hiérarchie de dominance entre l'homme et le chien
source : http://adcanes.fr

Un peu d'éthologie

Le premier problème avec le thème de la hiérarchie de dominance est qu'il se heurte à des problèmes de sémantique et d'abus de langage. Et il y a parfois un gouffre entre l'interprétation d'un mot au sens le plus général et son interprétation selon la science qui étudie le comportement animal : l'éthologie.
Je vous propose donc, pour commencer, de faire la distinction entre dominance, dominant, hiérarchie de dominance et comportements agonistiques, selon ce que l'éthologie nous en apprend.

  • Dominant : C'est un rang au sein d'une organisation sociale hiérarchisée.
    Contrairement à une croyance populaire, ce n'est pas un trait de caractère ou une personnalité.
    Pour qu'un individu soit dominant, il lui faut les compétences nécessaires à la survie du groupe (chasse, reproduction, gestion des conflits, protection des ressources). De ce fait, aucun petit ne peut être dominant.
    Les dominants peuvent avoir des prérogatives pour l'accès à certaines ressources. Cela dit, sur ce dernier point, la survie prime avant toute considération sociale. Il se peut donc, selon les circonstances, que les dominants n'exercent pas leur droit si cela peut provoquer l'affaiblissement d'un/des individu(s) et donc du groupe.
  •  
  • Dominance : C'est un comportement ponctuel, éphémère et fluctuant selon la motivation de chaque individu par rapport à une ressource. Il naît de la compétition ou du conflit pour accéder ou protéger une ressource. La dominance n'implique aucune hiérarchie ; sinon on parlerait de hiérarchie de dominance (voir plus loin).
    Pour faire simple, la dominance est un phénomène ponctuel dans une interaction entre les individus là où le dominant est un statut stable.
  • Hiérarchie de dominance : En éthologie, ce système se fonde sur l'organisation hiérarchique d'un ensemble de dyades* d'individus de la même espèce** et appartenant au même groupe social stable***. Ce type d'organisation sociale ne dépend pas d'un comportement spontané mais d'une nécessité liée à des besoins spécifiques (coordination des actions de chasse, reproduction, protection des ressources, réduction des conflits) ainsi qu'à l'écosystème.

    * Un ensemble de dyades implique au minimum 3 individus. Par exemple la dyade A et B, la dyade B et C et la dyade A et C.
    Selon les interactions entre chacune des dyades, la hiérarchie peut être exercée de façon :
    - linéaire (A domine tous les autres, B domine tous les autres sauf A, C domine tous les autres sauf A et B, etc.),
    - circulaire ou triangulaire (A domine B, B domine C et C domine A),
    - pyramidale (A domine tous les autres ; B1 et B2 sont égaux et dominent tous les autres sauf A ; C1, C2, C3 et C4 sont égaux et dominent tous les autres sauf A, B1 et B2, etc.)

    ** Individus de la même espèce implique le plus souvent des individus de la même famille. Mais même sans cette considération, il est déjà impossible de parler de hiérarchie de dominance interpécifique (entre 2 espèces différentes).

    *** Un groupe social stable exclut inévitablement toute forme de hiérarchie de dominance entre des individus n'appartenant pas au même groupe social.
  • Comportements agonistiques : En éthologie, les comportements agonistiques concernent l'ensemble des rituels et comportements visant à régler les conflits. Ces comportements peuvent s'observer en milieu interspécifique et sans nécessité d'appartenir à un même groupe social.

Les chiens domestiques vivent-ils en meute ?

La réponse est non, quelle que soit la race du chien.
Pour qu'un chien éprouve le besoin de s'organiser en meute, il faudrait au minimum que l'homme n'intervienne plus pour combler ses besoins vitaux, instinctifs et sociaux... ce qui impliquerait donc qu'il ne soit plus domestique.
Quand on parle des chiens de traîneau, on dit souvent qu'ils sont constitués en meute. En fait, dans ce cas, le terme de meute est abusif car les chiens de traîneau ne sont pas réellement organisés en meute mais plutôt en système coopératif ayant pour seul but de courir ensemble. De plus, leur organisation est décidée par compétence et non par dominance. On pourrait alors parler de hiérarchie de compétences décidée par l'homme.

Les chiens domestiques vivent-ils en hiérarchie ?

La réponse est non.
En milieu intraspécifique, il existe des actes de dominances et de subordination selon la motivation d'un individu sur un autre par rapport à une ressource (voir Dominance). Un chien domestique peut faire preuve de dominance mais aucun chien domestique n'est dominant (voir Dominant).
Pour qu'un chien domestique soit dominant, il faudrait réunir plusieurs conditions :
- Qu'il soit suffisamment grand pour assumer un tel rang dans un groupe social. Un chiot ne peut pas être dominant.
- Qu'il soit dans un groupe social intraspécifique. Il n'y a aucune forme de hiérarchie de dominance interspécifique.
- Qu'il en ait la nécessité. Cela implique directement sa survie et tous les besoins qui y sont liés. Or, avec le chien domestique, c'est l'homme qui se charge de la survie du chien.
Le chien n'a pas à s'organiser socialement pour chasser, c'est l'homme qui le nourrit.
Le chien n'a pas à s'organiser socialement pour se reproduire, c'est l'homme qui permet et organise la reproduction.
Le chien n'a pas à s'organiser socialement pour protéger ses ressources, c'est l'homme qui procure et protège les ressources nécessaires.
Le chien n'a pas à s'organiser socialement pour réduire les conflits car là encore, c'est l'homme qui règle les problèmes relationnels.

Le chien n'a tout simplement aucune nécessite à être organisé selon une hiérarchie de dominance.

Peut-il y avoir hiérarchie de dominance entre deux chiens qui se rencontrent dans la rue ?

Absolument pas. Contrairement aux comportements agonistiques, pour qu'il y ait hiérarchie de dominance, il faudrait que les deux individus appartiennent au même groupe social.
Les éventuelles comportements agressifs peuvent avoir plusieurs origines mais pas le besoin d'établir une hiérarchie.

Peut-on parler de chien dominant quand celui-ci n'obéit pas, se montre agressif et/ou prend certaines libertés ?

Absolument pas.
Un chien qui n'obéit pas le fait essentiellement par besoin d'obéir à une motivation supérieure. Il peut s'agir de motivations vitales ou instinctives (supérieures aux motivations sociales) ou de motivation à garder une ressource (canapé, os, attention). Il peut aussi ne pas obéir car il n'a pas été correctement conditionné (voire les conditionnements opérants). Mais à moins de "casser" le chien, aucun conditionnement n'est prépondérant sur un besoin vital ou instinctif.
Et enfin, le chien peut ne pas obéir en raison du stress (résultant de la peur, de l'anxiété, de la joie, de l'excitation, de la détresse, ...), de l'humeur, de l'émotion, du manque de motivation ou encore d'une pathologie. Toujours est-il que la défiance volontaire d'autorité ne fait pas partie des comportements du chien.

Un chien qui se montre agressif envers son maître peut le faire pour plusieurs raisons :
  • Comportement réactif → Le chien est soumis à des moyens coercitifs ou aversifs qui peuvent le pousser à avertir son maître que la situation ne lui convient pas.
  • Comportement réactif → Le chien tente de protéger ou garder une ressource acquise qu'on cherche à lui reprendre.
  • Comportement réactif → Le chien est atteint d'une pathologie pouvant causer douleurs, troubles émotionnels, de l'humeur et du comportement.
  • Comportement proactif → Le chien est de nature agressive et soumis à des pulsions. Cela peut aussi arriver en cas de pulsions sexuelles.
Contrairement à une idée très répandue, l'agressivité, la violence et les démonstrations de force sont à l'opposé des comportements observables chez les animaux dominants dans une organisation hiérarchisée. On les observes bien plus chez les dominés ayant quelque velléités ou chez des individus extérieurs au groupe social et cherchant à profiter d'une ressource (sexuelle ou alimentaire). Ces comportements sont sources d'instabilité, de conflits et même parfois de blessure. Ils vont donc à l'encontre des intérêts du groupe.

Quant au chien prenant des initiatives et des libertés sans attendre de savoir si son maître est d'accord, il est important d'expliquer que le chien est un animal opportuniste et hédoniste.
Opportuniste parce qu'il cherchera à profiter de la moindre situation qui peut lui être immédiatement profitable. Hédoniste parce cette recherche de situation est aussi motivée par la recherche de confort et de plaisir. En aucun cas ces agissements ne sont motivés par la dominance. Et encore moins par un statut de dominant.

L'homme doit-il être le chef de meute pour son chien ?

Absolument pas.
Les explications précédentes permettent de résumer les choses ainsi :
En milieu intraspécifique, le chien domestique ne vit pas en meute
En milieu intraspécifique, le chien domestique ne vit pas selon une hiérarchie de dominance
En milieu intraspécifique, et en terme de système social, le loup sauvage et le chien domestique ne sont pas soumis aux mêmes besoins et donc aux mêmes nécessités d'organisation.
La question n'est donc pas de savoir si l'homme doit être le chef de meute pour son chien mais plutôt de se demander au nom de quoi il le serait. Et en l'absence d'explication logique et éthologique sur cette nécessité d'organisation sociale entre l'homme et le chien, la réponse est à chercher uniquement dans les croyances et les frustrations de l'homme.
J'aurais d'ailleurs tendance à insister sur ce terme homme ; pas au sens large mais bien au sens sexué. Car de fait, cette croyance et son application en matière de relation avec le chien est bien une propension masculine plutôt que féminine. Je le dis en étant d'autant plus à l'aise que je suis un homme et qu'il m'est arrivé de croire en cette théorie, il y a longtemps. Mais que les messieurs se rassurent, on peut aussi observer chez les femmes une certaine propension à d'autres comportements tout aussi condamnables.

Pour finir, une petite citation qui peut faire réfléchir.

"J'observe que (les gens croient que) le chien se doit d'attendre la volonté de son maître, de lui obéir en toutes circonstances, de ne pas prendre d'initiatives et de n'avoir aucun privilège. Quand il ne répond pas à ces critères, le chien est qualifié de « dominant », la tare par excellence : le chien montre des velléités intolérables de supériorité et son propriétaire manque d'autorité ; l'homme est disqualifié (et culpabilisé) et le chien doit être « cassé.

Ce vocabulaire esclavagiste démontre bien la relation qu'ont les hommes – plus souvent que les femmes – avec les chiens. En psychologie, on revendique en général ce que l'on a pas ; si l'homme revendique l'autorité, la dominance et le pouvoir sur le chien, c'est qu'il manque d'autorité naturelle et de pouvoir personnel. Qu'a donc fait l'homme de son pouvoir pour devoir le revendiquer aux dépens du chien (et de ses proches : enfants et compagne) ? L'homme est devenu esclave de la société ; il est soumis à ses règles et ne peut y échapper ; il en est dépendant ; il lui appartient. Le pouvoir étouffé de l'homme s'exprime par des voies détournées, notamment avec le chien. L'homme reproduit avec le chien ce que la société fait avec lui : il se l'approprie, il le soumet, il le rend dépendant, il l'asservit. Ce faisant, l'homme sauve quelques étincelles de son pouvoir de vie. Le chien, apparemment esclave, apprend quelque chose lui aussi du domaine de l'énergie mentale.

Si on veut changer cette situation, il faut que l'homme trouve une autre expression de son pouvoir – par la créativité, par exemple – et qu'il affranchisse son chien de la hiérarchie de pouvoir, afin d'entrer dans un système de symbiose bénéficiaire où le chien a l'opportunité de se réaliser, d'exprimer ses besoins éthologiques – un système où tout le monde gagne."

(Tout sur la psychologie du chien - Joël Dehasse)

Le seul animal qui impose par la force qu'on lui obéisse est l'homme...